La maladie est souvent la raison pour laquelle nous allons chez le médecin ou chez le spécialiste. Nous attendons que notre santé se dégrade pour agir, souvent il est déjà trop tard, souvent le corps a déjà commencé depuis longtemps sa lente route vers la maladie.
Nous vivons avec des symptômes que nous intégrons dans notre vie de tous les jours, comme si ces symptômes faisaient partie à part entière de notre quotidien. Ces « petites douleurs », ces « inconforts » sont devenus normaux, nous vivons avec comme s’ils avaient toujours été là. Sans même nous en rendre compte nous laissons la maladie s’installer insidieusement, comme un poison qui se distillerait à petites gouttes dans nos veines.
Et un jour le diagnostic tombe, au détour d’une consultation de contrôle ou pire encore parce que la douleur devient insupportable, ou encore parce que notre corps ne tient plus, parce que nous avons résister trop longtemps, nous l’avons poussé trop loin, jusqu’aux confins de sa résilience… Il est épuisé, il est abimé, il est affaibli… Il est trop tard !
A quel moment avons-nous choisit de ne plus écouter notre corps ? De nous déconnecter tellement de notre instinct de survie que nous en sommes arrivés à ne plus ressentir les signes, à les ignorer, à les rendre sourds.
Plusieurs raisons peuvent expliquer ces situations
Nos rythmes de vie effrénés
Nous courrons sans cesse après le temps, après l’argent, après la gloire, après la reconnaissance… « Non je ne peux pas m’arrêter de courir ou je vais être en retard, je vais être jugé, je ne vais pas pouvoir atteindre mes milliers d’objectifs… » Alors on continue, on tire sur la corde, sans jamais écouter son corps, nous continuons cette course folle qui ne s’arrête jamais. « Le temps c’est de l’argent » on nous a appris depuis tout petits… Ca resonne en nous, comme un écho, inconsciemment ces croyances limitantes nous contrôlent, nous dirigent, nous orientent.
Le manque d’écoute de son corps, est une autre raison.
Depuis notre enfance, le focus est mis sur l’intellect, sur la capacité à être brillant intellectuellement, le cerveau est mis au sommet de la pyramide de la reconnaissance sociale. Devenons avocat, médecin, ingénieur. Devenons quelqu’un avec un poste qui fait rêver dans les diners en ville, quelle fierté d’exercer un métier qui offre tant de puissance.
Mais qu’en est-il des émotions, de la sensibilité, des ressentis. Qu’en est-il de revenir à son corps ?
La distance est installée, les émotions c’est pour les faibles… Un homme ça ne pleure pas, ca n’exprime pas ses émotions, une femme forte c’est une femme qui ne se plains pas, une femme qui tient bon coute que coute, c’est valorisé, c’est ça qu’on attend de toi !
Plus question d’avoir mal ici ou là, non on ne se le permet pas, non on ne se l’autorise pas. Le résultat entraine des mises au placard de ses ressentis, de ses douleurs, de ses émotions. Et ce fameux adage qui commence par murmurer, par chuchoter, puis de plus en plus fort fini par hurler « Ce qui ne s’exprime pas, s’imprime ». L’impression c’est le diagnostic. Mr ou Mme vous êtes malade… Plus moyen de courir, d’ignorer, de cacher sous le paillasson toute la poussière accumuler toutes ces années.
La « gratuité » des soins
Pourquoi investir dans la santé quand la maladie est prise en charge et presque gratuite ?
Le plus grand challenge est d’amener le grand public à accepter d’investir dans la santé… Depuis si longtemps on ne paye rien, la sécurité sociale est probablement la pire ennemie de la santé. La facilité et le confort offert par ce système qui nous rend complètement dépendant et radin quand il s’agit de sortir quelques euros pour se soigner est complètement aberrant, presque dangereux. Ce système protège la maladie, pas la santé.
Et si nous changions de paradigme
En chine, les médecins sont payés quand les membres du village sont en bonne santé, quand la maladie est absente… Quelle merveilleuse idée ! Mais alors ça existe la médecine préventive…
Le changement de paradigme est possible si nous acceptons de revoir nos croyances et nos habitudes de vie, si nous acceptons d’investir dans notre santé. Cela demande de revoir complètement son système de pensée, cela demande d’accepter d’être acteur de sa santé, cela demande de devenir responsable de sa santé, de sortir de sa zone de confort, de se mettre en mouvement et de prendre le temps nécessaire pour le faire.
En effet aller chez le médecin et se contenter d’avaler des médicaments comme si c’était du consommable n’a en réalité aucun sens. Dans ce schéma, nous ne sommes que spectateurs passifs de notre propre dégénérescence. Nous consommons sans même avoir conscience des conséquences de ces petites pilules, sans faire aucun autre changement de fond dans le reste de nos vies…
Est-ce que vous considérez votre corps comme une vulgaire machine qui ne saurait que se contenter de ce consommable très souvent chimique et de synthèse ?
Il est là le changement de paradigme, revoir tout le rapport au corps, remettre du ressenti dans notre quotidien, remettre la charge de notre santé entre nos mains, nous sommes responsables de nos corps, de ce que nous mangeons, de ce que nous bougeons, de ce que nous ingérons comme toxiques. Nous ne sommes pas médecins, mais il s’agit quand même de notre corps. Nous avons la responsabilité d’en prendre soin et de s’y intéresser, de mieux l’apprendre pour mieux le comprendre.
Combien d’entre nous ne savent pas placer leurs organes dans leur corps mais connaissent tous les joueurs de foot des équipes de la ligue 1 ? Combien d’enfants savent utiliser leur smartphone dès le plus jeune âge mais n’ont aucune idée du fonctionnement de leur corps ?
Combien de femmes ne comprennent rien à leur cycle ?
Est-ce que cette situation est normale ? Certains diront « Nous ne sommes pas médecin », non mais nous ne sommes pas tous historiens pourtant nous apprenons les guerres en long et en large à l’école … Pourquoi ne pas passer plus de temps à étudier la base, c’est-à-dire la digestion, le système ostéoarticulaire, l’équilibre acido-basique, l’alimentation, les vitamines, les minéraux, les saisons, les légumes, les plantes…
En somme des informations qui nous permettraient de mieux appréhender nos besoins et d’anticiper d’éventuels problèmes de santé ! La prévention commence par la connaissance de notre fonctionnement et de nos besoins. Simple et efficace.
La prévention c’est se faire accompagner quand tout va bien
Pour le moment tout cela n’est qu’une utopie, alors pourquoi ne pas faire autrement temps que les choses sont telles qu’elles sont. C’est là que les pratiques non médicales telles que na naturopathie, la nutrithérapie ont un rôle à jouer sur l’accompagnement des « petits bobos », des « chuchotements du corps » comme je les appelle.
Parce qu’il tout à fait possible d’apprendre à régler les petits déséquilibres, la prévention sert à ça, faire en sorte que le « bobo » qu’on a identifié ne dégénère pas en grosse pathologie lourde et impossible à régler.
Je pense au diabète, pathologie que je connais bien ma mère vit avec depuis bien longtemps… C’est pourquoi je suis aussi sensible à la prévention. Si lors des tous premiers signes ma mère avait été accompagnée comme il faut, peut-être qu’elle n’aurait pas développé de diabète. Peut-être que si on lui avait recommandé un régime alimentaire spécifique, des bilans ciblés, une complémentation juste et personnalisée, peut-être qu’elle n’aurait pas eu à voir sa santé détruite à petit feu. Parce que les conséquences du diabète au long cours ne sont vraiment vraiment pas faciles.
Comment agir en prévention ?
Analyser son corps, son tour de taille, ses capacités respiratoires, les petits signes comme les petites douleurs ici ou là, une prise de poids soudaine, une fatigue intense (ce n’est pas toujours la faute du travail et des enfants !). S’écouter, revenir à soi, se mettre en centre de ses préoccupations, accepter de se faire aider et non plus se mettre tout en bas de sa « to do list ».
La prévention c’est aussi utiliser la biologie surtout quand on a des antécédents familiaux. La biologie est la meilleure façon de faire de la prévention, d’anticiper les problèmes ! Une glycémie qui augmente, une hausse des triglycérides, une carence trop importante en vitamine D, l’acide urique qui grimpe, une ferritine dans les chaussettes, une mauvaise conversion des hormones thyroïdiennes, une homocystéine qui évolue d’année en année …. Des tas de marqueurs sont à notre disposition pour identifier d’éventuels « petits » troubles qui peuvent être corrigés grâce à l’hygiène de vie et relancer de façon optimale le métabolisme et aider à éviter la maladie. Aujourd’hui l’offre préventive est très importante, beaucoup de possibilités existent même si en France nous sommes encore très en retard par rapport à d’autres pays ou l’immobilisme n’est pas le mot d’ordre….
Les choses changent, le monde évolue, ce qui était vrai il y a 50 ans, il y a 30 ans et même il y à juste 10 ans ne l’est plus aujourd’hui, les cartes sont redistribuées parce que c’est nécessaire. Parce qu’il y a une demande, un besoin et qu’il est temps de faire bouger les lignes !
#prevention